J’ai longtemps pensé mon travail comme un bloc. Comme une masse puissante, rassurante et compacte, enracinée dans la tradition, et l’immuabilité.
Je n’étais de l’arbre que le tronc rigide, solidement retenu par ses racines.
Mais est ce possible de poser chaque jour sa main sur du bois sans être bousculé ?
J’ai poussé, j’ai aussi été l’ensemble des branches voulant tout être à la fois et n’en perdre aucune
Jusqu’à réaliser que chaque branche se tient d’elle même, et qu’il ne s’agit pas de conserver mais de créer, que l’envol est lent et silencieux,
léger, fragile et merveilleux.
Avant même d’aimer le bois j’ai aimé l’atelier.
Les matins froids et clairs où l’on se retrouve, encore
accrochés à nos cafés.
Le lancement des machines et l’effort collectif qui réveille. Ce monde comme celui de la mer qui a sa propre langue,
ses histoires et ses visages creusés.
Il y a eut la première charpente, la poigne exigeante et juste des maîtres, les premières erreurs, la persévérance.
Et enfin un soir après que tout le monde soit parti : moi devant un morceau de bois. Seul.
Comme si je ne savais plus rien. Devant tout réapprendre, tout re comprendre encore, tout ‘‘réinventer’’.
Je crois que j’ai lutté longtemps avec le bois avant de faire équipe avec lui et de le laisser me guider.
C’est devenu comme un langage depuis.
Kinko est un élan, un ancrage ferme et un envol léger
Une recherche permanente d’équilibre et d’adaptation
Une maîtrise qui prend le risque de l’exploration
Les créations Kinko sont fabriquées avec des outils à mains japonais.
Ils sont une part essentielle du processus afin d’être au plus prêt de la matière.